Saint-Michel à Mirandol
Ce dessin du "vieux Mirandol", d'Edmond Cabié montre qu'à la fin du XIX ème siècle, l'église Saint-Michel de Mirandol était encore debout, ainsi que quelques maisons, derniers restes du village, incendié à la fin des guerres de religion (1580). Depuis quelques décennies elle était pourtant abandonnée au profit de l'église du Carrelier réclamée par les habitants dès 1828 (Délibération municipale citée par Lygie Bonnafous, Mirandol un village du Ségala p 93) et construite soixante ans plus tard ... Déjà, au XVII et XVIII ème siècles, le hameau du Carrelier (lou Carrallié) avec vingt ménages et 77 habitants concentrait l'essentiel de la population paroissiale (deux ménages seulement à Mirandol).
Seul un morceau de la chapelle (voir ci-dessous) rappelle l'emplacement du cœur de l'ancienne paroisse de Mirandol qui n'était cependant à l'Epoque Moderne qu'une annexe de Notre Dame de Bourgnounac ("Bournhounac" en 1695 avec 25 ménages et 114 habitants est l'un des deux plus gros hameau de la communauté de Mirandol).
Saint-Fruchou (Saint-Fructueux)
Le rôle de la capitation de 1695 (Archives Départementales du Tarn, C 536) indique qu'à Saint Fruchou, ne réside que le prêtre desservant (Palaprat) cette petite église isolée. Curieusement sans habitations à proximité, elle est pourtant le centre d'une paroisse de la communauté de Mirandol.
Abandonné pendant la Révolution, au profit de Notre Dame de Bourgnounac, l'édifice a totalement disparu.
Sainte-Madeleine de Pont de Cirou
Le hameau de Pont de Cirou est au XVII ème siècle aussi peuplé que celui de Bourgnounac et est en quelque sorte un concurrent. Mais, au XVIII ème, l'ouverture progressive de la route royale Albi-Rodez, franchissant le Viaur par Tanus va court - circuiter le trafic commercial qui passait jusque là en bonne partie par le Pont de Cirou dont l'activité va lentement décliner.
L'église, placée sous le double patronage de Sainte-Madeleine et Saint- Batrhélémy, probablement d'origine très ancienne (XIIIe) a été rénovée, comme beaucoup d'autres, au début du XIX ème (date de 1838 de l'écusson). Des prêtres issus de la famille de Rodat (noblesse rouergate) très présente sur les lieux ont exercé dans la région : en 1696, François à Joucaviel et Antoine à Pont de Cirou même.
Notre Dame de l'Assomption à Bourgnounac
L'édifice siège de la paroisse centrale de la communauté de Mirandol a été complétement transformé au XIX ème pour des raisons d'hygiène (infiltrations des eaux du cimetière qui entourait l'église).
Ainsi, le bâtiment actuel et tout le quartier de l'église ne peuvent guère donner une idée de l'endroit à l'Epoque Moderne.
Il est possible que l'oculus du fond du chœur, masqué par le retable(XVII ème) soit un reste de l'ancienne église mais les paroissiens du XVII ème ne s'y retrouveraient pas..