
A cette époque, lacommunauté était l’unité administrative territoriale de base, celle sur laquelle on se fonde pour collecter les impôts. Elle peut correspondre aux limites d’une paroisse (division religieuse), mais c’est loin d’être une règle et la preuve : ce n’est pas le cas entre Viaur et Candour où sur chacune des trois communautés se trouvent plusieurs paroisses toutes dotées d’une église. Il y en a deux à Jouqueviel (Notre Dame des Infornats et Saint Martial), le double à Mirandol (Saint Michel, Notre Dame de Bourgnounac, Sainte Madeleine du Pont de Cirou, Saint Fructueux) et le triple à Montirat (Saint-Martin de Canezac, Saint-Michel de Darnis, Saint-Jacques de Montirat, Saint-Thomas de Lagarde-Viaur, Saint Christophe, et Saint Dalmaze).
Certaines d’entre elles ont disparues au profit d’autres nées au XIXe : Saint Fructueux (remplacée en 1874, par Sainte-Germaine à Dèzes), Saint Michel à Mirandol (remplacée en 1890-93, par l’église du Carrelié), Saint Martial de Joqueviel (« montée » au Tel au milieu du dix-neuvième). Elles ont toutes été plus ou moins remaniées depuis l'époque moderne.
C’est dans ce cadre de la paroisse que chaque habitant est baptisé, marié et enterré, qu’il va à la messe dominicale et effectue son devoir pascal après s’être dûment confessé ; c’est donc l’ancrage territorial de base mais s’y superpose celui de la communauté qui est tout aussi important car on y prend les décisions communes, notamment la répartition des impôts.