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La population locale est massivement paysanne : 65 % de la population totale (domestiques non compris).

Au bas de l’échelle des chefs de ménage, les « brassiers » qui n’ont que leurs bras qu’ils louent comme ouvriers agricoles représentent 38 % de l’effectif paysan (23,4 % des ménages). Juste au-dessus d’eux les « travailleurs » qui possèdent un peu de terre qu’ils travaillent mais pas suffisamment pour en vivre de manière indépendante sont un peu moins nombreux (24 % des paysans). Ils forment avec les précédents le gros bataillon (presque deux paysans sur trois !) de la très petite paysannerie locale, dépendante des autres,  c'est-à-dire du tiers restant essentiellement composé du contingent non négligeable des laboureurs (30 %) qui eux possèdent une exploitation suffisante pour en vivre et  les moyens de la travailler (un attelage).

Les « paisants » (orthographe la plus courante), exploitants les plus aisés sont très peu nombreux (4,4 % du total). A noter l’importance numérique des domestiques qui ne sont pas des chefs de ménage. Ils sont présents dans de nombreux foyers de paysans.

Fermiers et métayers louent les terres qu’ils travaillent, les premiers contre un bail en argent, les seconds contre le partage de la récolte avec le propriétaire ; ils sont marginaux dans le Ségala : 2,5 % des paysans. L’absence presque totale de bourgeoisie et la faible emprise foncière de la noblesse locale expliquent leur quasi absence : il n’y a pas beaucoup de propriétaires pouvant engager fermier ou métayer.

Au total, brassiers et travailleurs soit deux paysans du Ségala sur trois dépendent d’un troisième (laboureur ou « paisant »).

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 Thierry COUËT , "Entre Viaur et Candour  1600-1789"

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